까뮈의 부조리와 신화

박언주(PARK, Un-Joo) 프랑스학회 2012 프랑스학연구 Vol.60 No.-

Ce travail se propose comme but de démontrer le contact avec l’absurdité camusienne du mythe à la lumière de la confiance fondamentale de Camus pour la pensée grecque. Les écrits de jeunesse de Camus se caractérisent par la marche hésitante et incertaine dans la mesure où s’y révèlent des tendances contradictoires qui divisent l’auteur Camus. Ce caractère assez disparat, d’une certaine manière, de toute production littéraire antérieure au Mythe de Sysiphe, serévèle également dans l’attitude de Camus à l’égard du dieu(x) et du mythe à cette époque. En fait, des mots comme dieu(x) ou mythe dans ce ‘premier Camus’, surtout dans Noces, sont remarquables par l’absence de sens strict. Ces voix instables qui s’accompagnent de dieu et mythe plus ou moins vides de sens tiennent peut-être à la division intérieure, c’est-à-dire l’état moral de jeune Camus déchiré par les dualités dont les termes sont irréconciliables. Dans ce contexte, le(s) dieu(x) incertain(s) ainsi que le mythe mal défini pourrait un effet du besoin d’unité de Camus. En d’autres termes, jeune Camus avait le but d’être en accord aussi étroit que possibleavec le monde par la lucidité humaine refusant l’Absolu ou la transcendance religieux. Ainsi, sa désir de ‘noces’ avec le monde passe par ce(s) dieu(x) ou ce mythe auxquels il fait si constamment référence tout en s’éfforçant de le(s) renier. Le mythe à cet égard est désapprouvé dans la mesure où il risque de nuire à l’accord de l’homme avec le monde. Pourtant, en tant que le fils de la Grèce, Camus depuis toujours en apprécie l’équilibre supérieur qui recherche la justice dans certaines limites. C’est ce que avec pieuse nostalgie il appelle pensée méditerranée. Cette confiance en hellénisme conduit Camus à révéler son inspiratiom artistique et philosophique à travers le mode mythique. C’est la raison pour laquelle Sysiphe avec le regard lucide peut renaître comme un modèle qui représente la condition humaine. Dans un sens, cette formulation absurde en termes mythiques marque la fin des incertitudes et hésitations touchant l’attitude de Camus à l’égard du mythe. En somme, Camus a paradoxalement atteint aumythe comme un facteur d’harmonie et d’équilibre. Ici, nous pouvons confirmer les rapports avec le mythe de l’absurde. D’abord, en ce qui concerne Sysiphe traditionnel, son travail répété et inutile implique par sa répétition la notion de l’absurde, mimer-répéter au lieu d’expliquer. Quant à l’écrivain, il en anime la doctrine par un dire répété. Deuxième rapport, c’est que le mythe est avant tout un savoir répété et transmis par la tradition ou une sorte de langage tout prêt à être réutilisé. Né de l’expérience absurde, mais peut-être d’une dualité constitutive propre à Camus, le mythe uni au mime agit nettement comme un principe à la fois actif et uniformisant chez Camus. Ce qui signifie que toute production littéraire de Camus n’est rien d’autre que le long cheminement pour retrouver et mimer sa racine mythique.

카뮈의 반항의 현재성 - 언어와 전체주의의 관계를 중심으로

박언주 ( Park Un-joo ) 한국프랑스어문교육학회 2016 프랑스어문교육 Vol.53 No.-

Cette étude a pour but de mettre en lumière l'actualité de la révolte d'Albert Camus sur la base de sa réflexion sur langage et totalitarisme. Si controversé de son vivant, Camus, après sa mort, semble devenir de plus en plus actuel, en raison même des mutations globales du monde actuel. Le totalitarisme marxiste, principale cible de Camus, a pratiquement disparu. Pourtant l'aspect prophétique de Camus ne s'y limite pas. Car la dénonciation du mythe révolutionnaire et de la terreur totalitaire manifestée dans L'Homme révolté reste encore pertinente. Chez Camus, la révolte ne cède jamais à la démesure, ne se retourne pas contre elle-même, transformant la poursuite de la liberté en terreur et finalement elle constitue des complicités humaines. Avant tout, la logique de cette révolte dont l'essence principale est la reconnaissance de la liberté relative pourrait être équivalente aux réflexions camusiennes sur la nature, inévitablement, métaphorique, déformante de langage et sur son succès relatif. Les oeuvres camusiennes comme La Peste ou L'Etat de Siège appartiennent à leurs manières à ces modes de reflexion. Ce qui pourrait être un avertissement donné au monde actuel dans lequel la terreur totalitaire que Camus a nommé ‘révolte démesurée’ revêt une forme inédite. Aujourd'hui, on voit les inégalités croissantes, contrôles permanents, abêtissement au nom de ‘science’, ‘technoligie’ ou ‘capital’, indifférence généralisée infiltrer les moindres recoins du monde. Une grande partie de cette ‘totalitarisme actuel’ vient de la violence linquistique ou du langage démesuré plutôt que la violence physique. En d'autres termes, on peut être dans le mensonge par ommission, par occultation, par déformation du fait. En outre, on peut mentir en communiquant les faits reconnus comme tels par le consensus. Dans le pire des cas, c'est de tromper, manipuler, déguiser une vérité commune à une société. Surtout, la critique camusienne sur une societé industrielle prédit avec précision le monde actuel où les choses et les sens de langage disparaissent au profit des signes. Camus déclare qu'il faut se trouver contre ces procédés totalitaires avec une vigilance obsessionnelle. De ce point de vue, Camus a parlé de sa volonté de combattre le mensonge plutôt que de sa réussité à atteindre une vérité. Ce qui compte pour Camus, c'est de diminuer arithméthiquement la douleur du monde dans son plus grand effort plutôt de refaire le monde avec les grandes idéologies. Dans ce contexte, la révolte camusienne en tant que recherche inlassable du langage clair pour ne pas épaissir le mensonge universel pourrait bien être une philosophie pratique pour notre temps. C'est pourquoi il faut lire aujourd'hui Camus.

까뮈의『L’Étranger』를 통해 본 그리스 사상과 기독교의 대립

박언주(PARK Un-Joo) 프랑스문화예술학회 2015 프랑스문화예술연구 Vol.52 No.-

알베르 카뮈의 ‘반항’과 여성 - 희곡 『정의의 사람들』과 『계엄령』을 중심으로

박언주 ( Park Un-joo ) 연세대학교 유럽사회문화연구소 2022 유럽사회문화 Vol.- No.28

Cette étude a pour but d’examiner l'incarnation littéraire de l'idée de ‘révolte’ à travers les femmes dans les pièces de Camus. La plupart des figures féminines dans les oeuvres littéraires de Camus sont caractérisées par des images passives telles que ‘l'absence’ et le ‘silence’. Les personnages féminins des romans de Camus confirment très concrètement cette caractéristique. Cependant, les femmes des pièces Les Justes et L’État de Siège rompent avec cette passivité et révèlent plus clairement leur présence et ainsi se différencient clairement des femmes passives. Ces oeuvres appartiennent à l'incarnation littéraire du principe de ‘révolte’ présenté par L’Homme Révolté dans le but d'une réflexion critique sur le communisme de l'époque, qui justifie le meurtre par la ‘violence progressive’ et absolutise l'histoire. Et les femmes de ces oeuvres en tant que personnages de même statut que les hommes, tentent d'incarner l'éthique du comportement dans un monde qui ne repose plus sur une idéologie abstraite. En d'autres termes, elles insistent sur le refus de l'oppression et la revendication d'une égale dignité humaine, la solidarité, l'importance de la vie concrète par rapport à l’idéologie abstraite et le dépassement de la dichotomie extrême par la mise en place de limites et le dialogue. A travers ces caractéristiques décrites ci-dessus, ces femmes surmontent l'évaluation selon laquelle elles sont cantonnées au domaine privé et apolitique et ainsi sont loin de la ‘révolte’. Elles suggèrent le but ultime de la vie en évitant la dichotomie violente et en poursuivant la coexistence avec d'autres valeurs à travers l'affirmation des valeurs exclues et aliénées. Bien que l'idée de révolte de Camus ne mentionne pas spécifiquement les qualités alternatives des femmes, l'apparition de ces femmes pourrait être comprise comme une objection forte, par une nouvelle voix, à l'inviolabilité de l'histoire et de la révolution qui dominait le temps de Camus. Il ne s'agirait plus d'une dichotomie qui provoque un autre conflit mais de la valeur de vie que l'humanité devrait poursuivre en commun.